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BIOGRAPHIE 

Samuel Lebel Gagnon est un artiste multidisciplinaire et travailleur culturel basé à Tio'tia:ke, Mooniyang, Montréal et originaire du Bas-Saint-Laurent.  Il occupe, depuis plusieurs années, le poste de médiateur au sein de différentes institutions culturelles en plus d’avoir été auxiliaire d'atelier au laboratoire de céramique de l'Université du Québec à Montréal. Son travail a été notamment présenté à Fais-moi l'art, Gham & Dafe et à la Place des Arts. Au printemps 2024, il a pris part à une résidence de recherche-création intitulée À moissons perdues au centre d’artistes AdMare, aux Îles-de-la-Madeleine.

DÉMARCHE

Ma pratique propose une lecture sensible des différentes constructions socio-culturelles formant aujourd’hui notre imaginaire collectif et individuel du rural. Issu d’un milieu populaire œuvrant dans le milieu agroalimentaire, je manifeste au sein de mon travail des récits personnels, familiaux et collectifs qui tissent un imaginaire réinventé de la ruralité. Je cherche au sein de ces narrativités ordinaires le remarquable et le sublime, l’ennuyeux et le laid, que j’emploie comme matière première à mon travail. Ces considérations m’amènent à réfléchir au territoire à titre d’acteur inhérent aux récits racontés, qu'il soit anthropique ou non. Une fois assemblés, ces fragments glanés forment de nouvelles perspectives de lecture équivoques de différents passés, présents et futurs, entre fiction et réalité.

Ces considérations se manifestent dans la matière par des approches sculpturales et graphiques résolument formalistes. L’argile de par sa malléabilité me permet d’aisément donner forme à des objets auxquels j’attribue une charge narrative importante. Une fois vitrifiés, ces fragments prennent une forme intrinsèquement pérenne et fragile à l’instar de la mémoire toujours en mutation. Les objets que je représente sont empreints de banalité et de simplicité, mais toujours porteurs d'une signification transformée et/ou décontextualisée par leur mode de présentation. En appui à cette démarche, je met en place une collecte méticuleuse d'archives familiales et publiques que je réinvestie par le dessin. Ces interventions me permettent de rejoindre des temporalités éloignées en un seul espace discursif concis et de recomposer les événements présentés dans ces archives comme bon me semble. Afin de lier ces approches, il est fréquent pour moi d’intégrer de véritables objets à mes dispositifs. Ces ajouts peuvent tout autant brouiller les pistes de lecture du travail que diriger la réflexion du / de la regardeur.euse attentif, laissant place à l'interprétation du public au sein d’un travail sensiblement personnel.

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